Alors que Huawei est menacé de ne pas pouvoir produire ses puces à partir de TSMC taïwanais, le groupe chinois commence à déporter sa production à l’un de ses compatriotes, le SMIC.
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puce Huawei Kirin 990 // Source : Geoffroy Husson
Huawei était sous une sanction de Washington pendant près d’un an, ce qui l’empêche de faire des affaires avec des entreprises américaines. Ces dernières semaines, le ton a même augmenté d’un cran avec les nouvelles menaces de l’administration Trump.
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Ces dernières semaines, le gouvernement américain a suggéré d’étendre l’embargo à d’autres entreprises non américaines, y compris les producteurs de semi-conducteurs. En d’autres termes, Washington pourrait maintenant interdire à TSMC de produire des puces Huawei. Il faut dire que si c’est sa filiale HiSilicon qui est en charge de la conception des processeurs Kirin, ils sont produits par TSMC, une unité de fusion qui fournit également Apple ou AMD.
Ressources apportées de la TSMC au SMIC
Pour commencer à devenir indépendant de l’unité de fusion taïwanaise, Huawei aurait déjà approché l’un de ses concurrents, l’unité de fusion chinoise SMIC. Le site web taïwanais DigiTimes a appris que le SMIC a reçu des commandes de puces gravées à 14 nm de HiSilicon, la branche des puces de Huawei. Le site rapporte qu’il a reçu des informations de Huawei sur une réconciliation entre les deux entreprises : « Maintenant, nous passons nos ressources à SMIUC et nous les aidons à se déplacer plus rapidement », a déclaré un employé Huawei.
À l’heure actuelle, cependant, il ne semble pas que SMIC soit capable de remplacer les puces Kirin de Huawei telles que conçues par TSMC. Il faut dire que le dernier Kirin 990, qui carrément le Huawei P40 Pro, est gravé en 7 nm , une fine gravure que SMIC vient d’atteindre comme annoncé par l’unité de fusion chinoise à la fin de Mars. Cependant, Huawei peut ne pas avoir un choix à moyen terme, et le fabricant peut avoir à abandonner leconception de son fournisseur taïwanais. Le rapprochement avec le SMIC semble donc être un premier pas pour garder à portée de main une unité de fusion.
DigiTimes